Bernie Stolar, fondateur de Sony Computer Entertainment America et SEGA America, s'est éteint à l'âge de 75 ans. Il aura été à l'origine de grands moments dans la vie de ces deux sociétés iconiques du jeu vidéo.
Bernie (Bernard de son vrai prénom) Stolar nous a quittés il y a quelques heures, à l'âge de 75 ans. Un illustre membre de la scène vidéoludique responsable de très jolies choses au sein des deux sociétés japonaises.
Bernie Stolar, une légende, est mort
C'est Dean Takahashi, journaliste pour VentureBeat, qui s'est fait le relais de la triste nouvelle après avoir été en contact avec des proches de Bernie Stolar.
Après son passage chez Atari en tant que superviseur sur la console portable Lynx, il a été débauché par Sony et était l'un des membres fondateurs de Sony Computer Entertainment America. La branche américaine de PlayStation en d'autres mots. Un passage très remarqué puisque c'est à lui que l'on doit des franchises mythiques. Crash Bandicoot, Ridge Racer, Spyro the Dragon ou encore Oddworld : L'Odyssée d'Abe, c'est aussi grâce à lui. Des titres en 3D qui étaient destinés à démonter la puissance de la PS1, un objectif majeur pour Stolar. À tel point qu'il avait instauré une politique pour ne pas développer de RPG, ces derniers étant, à l'époque, en 2D.
Son arrivée chez SEGA America
Pourquoi a-t-il fini par quitter Sony Computer Entertainment America ? En raison d'une vague de licenciements. Il avait peur d'être le prochain sur la liste et a préféré accepter une offre de SEGA America.
J'ai adoré travailler pour Sony. J'ai vraiment adoré. Mais lorsque l'opportunité s'est présentée d'aller chez SEGA pour les aider à se relancer et proposer une nouvelle machine, j'étais très intéressé. Je n'aurais pas quitté Sony si je n'avais pas vécu dans la crainte de me faire virer comme tout le monde. C'est ce qui s'est passé ensuite, c'est que je me suis inquiété. Tout le monde se faisait virer. J'avais l'impression d'être le dernier à rester. Après le départ de Tom Kalinske, on m'a offert la présidence de SEGA of America.
Quand je suis arrivé là-bas, j'ai tout de suite dit « Nous devons tuer la Saturn. Nous devons arrêter la Saturn et commencer à concevoir une nouvelle machine ». C'est ce que j'ai fait. J'ai fait le ménage et j'ai fait venir une nouvelle équipe de personnes. Il y avait à peu près 300 employés et j'ai ramené la société à 90 employés pour débuter la restructuration.
Cette console, c'est la Dreamcast. Bernie Stolar s'était (encore) fait remarquer avec l'annonce de la Dreamcast au prix de 199 dollars.